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Assistance respiratoire à domicile (La Lettre N°134)

Séance préparée par Jean Luc VIDAL avec Mr Gilles PELISSOU (ARARD)

samedi 11 octobre 2008, par Jean Luc VIDAL

D’abord un très grand merci à Gilles Pelissou d’avoir amené un tel matériel de démonstration entre CPAP, bouteilles d’O2, différents masques et tout le matériel d’un bon diaporama sur l’assistance respiratoire. Quel déménagement pour 4 valeureux escolétiens ayant répondu présents ! Et ce fut passionnant tant nos connaissances sont faibles sur ce sujet.


- Nous avons commencé par 10 mn de présentation sur les diverses activités de l’ARARD : Assistance respiratoire bien sûr, mais aussi nutrition entérale et parentérale, pompes à insuline, perfusion par systèmes passifs et pompes, maintien à domicile (lit, matelas, …) et formation comme ce jour ! Depuis 1997, l’ARARD est sous le régime LPPR (prestations remboursables) la plupart à 100% sauf PPC (pression positive continue) à 65%.

Il s’agit d’une entreprise régionale au statut associatif dont le bénéfice est réinjecté soit dans l’outil de travail au service du patient, soit pour le monde médical par l’intermédiaire d’un conseil scientifique.

Il existe un accueil téléphonique 7j / 7 et 24 h / 24, un service vacances pour des séjours inter-associatifs en France.

L’ARARD est à l’interface hôpital / domicile : préparation du retour au domicile, contact avec les hospitaliers, les libéraux, l’HADAR et l’entourage proche. Retour à domicile : installation du matériel, présence à l’arrivée du patient, explication à tout l’entourage et le patient au centre de ce dispositif bien sûr !

Retour d’information au prescripteur, surveillance régulière au domicile pour l’Observance, l’Hygiène, l’Aide à la prise en charge du handicap et l’Ecoute & soutien psychologique.

- 1er cas clinique : Mr Pickwick, 50 ans mesurant 160 cm pour 100 kg, rentre à domicile après une hospitalisation de quelques jours. Il lui a été prescrit un appareillage pour un Syndrome d’apnée du sommeil alias SAS ! Selon vous, quel type d’appareil ? Quel mode ? Constant ou Autopiloté ? Quel masque ? Nasal ou Facial ?

Avant de répondre à ces questions, notre expert a précisé les symptômes du SAS.

- Le jour : céphalées matinales, hyper somnolence, accès de sommeil non réparateurs, troubles de la mémoire, difficultés de concentration, troubles du comportement, syndrome dépressif, troubles de la libido impuissance, comportements automatiques, accidents de la circulation, accidents professionnels .
- La nuit : Ronflements, apnées nocturnes, sommeil agité, sueurs, éveils en sursaut, avec sensations d’étouffement, nycturie, énurésie, somnambulisme, dyspnée paroxystique.

Le diagnostic de SAS se fait par polysomnographie (enregistrement des signaux respiratoires et des signaux neurologiques) ou polygraphie (enregistrement des signaux respiratoires uniquement). Les deux appareils peuvent être branchés soit en milieu hospitalier (une nuit d’hospitalisation) soit en ambulatoire depuis un cabinet médical où le patient est branché à 18h, passe la nuit chez lui et rapporte le matériel le lendemain. La plupart des pneumologues de ville les réalisent.

Pour le traitement, c’est un appareil appelé PPC (pression positive continue) ou CPAP (continuous positive airway pressure).

En mode constant, la pression ne bouge pas souvent fixée autour de 10 cm H2O. Quand c’est autopiloté, la machine s’adapte aux événements de la nuit et la pression varie entre 6 & 14cm H2O par exemple, ce mode n’est pas validé scientifiquement.

Le circuit (tuyau de 180cm) permet d’acheminer l’air de la machine au masque.

Le masque « nasal » est employé en premier, mieux supporté psychiquement, le « facial » est employé en 2ème intention et notamment pour ceux qui respirent mal par le nez. Les masques sont obligatoirement à fuite pour le « rinçage » du CO2 ; gel ou silicone selon les patients.

Il y a une turbine qui génère de l’air, une carte électronique qui gère le fonctionnement de la machine et la partie mémoire enregistre les données du patient branché (problème éthique car le médecin contrôle le traitement du patient).

- L’Oxygénothérapie, 2ème partie de la matinée

3 sources possibles :
- Extracteur d’O2,
- O2 gazeux,
- O2 liquide.

L’Air contient 21% d’O2, 78 % N + gaz rares. L’O2 est incolore, inodore et insipide, une suroxygénation passe inaperçue. C’est un comburant car il entretient et active la combustion ; c’est aussi un élément du triangle du feu avec un combustible-graisse et de l’énergie-feu.

Une suroxygénation de 25 % est déjà dangereuse, un point incandescent provoque un incendie .

L’O2 gazeux en obus est comprimé à 180-200 bars, avec un bouchon d’inviolabilité et un robinet manodétenteur.

L’exemple de la B2 ou K2 contient 400 litres et donne 4 h d’autonomie à 2l / mn. L’O2 liquide en cuve est portable : température à – 183 °c, un litre d’O2 liquide = 850 l d’O2 gazeux.

A domicile les conditions de sécurité doivent être draconiennes sans source de chaleur à proximité .

Le concentrateur à O2 pèse 20 à 30 kg, sur roulettes, branché sur le courant et l’astuce vient de la « zéolithes », petites billes en tamis laissant passer l’O2 et retenant l’azote, concentrant l’O2 à 95 % à 3l / mn . Une alarme se déclenche quand la Fi O2 descend en dessous de 90 %, 10 mn de chauffe pour stabiliser la FiO2. Par sécurité, il ne faut pas enfermer l’appareil dans un réduit et il faut éviter l’humidité (pas d’appareil en salle de bains).

Les interfaces possibles sont soit les lunettes : les plus utilisées pour enfant et adulte soit les masques : utilisés en cas d’inconfort ou de surconsommation d’O2. Masques haute concentration : réserve d’O2 et 15 l / mn maxi. Sondes nasales : peu utilisées (mise en place difficile).

Les accessoires  : les systèmes humidificateurs non chauffants utilisés en oxygénothérapie n’exercent qu’une fonction incomplète d’humidification, mais augmentent néanmoins le confort. Ils augmentent par contre le risque de fuite et de contamination bactérienne.

Les consignes générales  : la source d’O2 doit être stockée et utilisée à plus de 2 mètres de toute flamme et source de chaleur. Ne jamais graisser, ni lubrifier l’appareillage et / ou le consommable de raccordement. Ne jamais utiliser de bombe aérosol ou de solvant sur ou à proximité de l’appareillage. Aérer régulièrement la pièce où est stockée la source d’O2.

Forfaits oxygénothérapie  :

- Forfait 1 : O2 TTT long terme en poste fixe.
- Forfait 2 : O2 TTT long terme intensive ou de déambulation : Oxygène liquide. Les forfaits long terme sont acceptées après entente préalable.
- Forfait 3 : O2 TTT court terme : pour 1 mois à renouveler 2 fois ; au-delà, passage en long terme.

Les prestations assurées par l’ARARD  :

• Demande de TTT . • Mise en place du traitement, après enquête de faisabilité d’installation de l’O2 liquide : éducation et consignes de sécurité + secours. • Astreinte nocturne téléphonique. • Visites régulières rapprochées puis 5 fois par an. • Livraisons régulières de l’O2 gazeux et liquide. • Visite pharmacien si prescription > 15h/24h.

Transports et O2 avec bouteilles d’O2 gazeux ou portable d’O2 liquide  :

- Route ou Train : Possibilité d’emporter de l’O2 en quantité nécessaire à un trajet simple. Avertir sa compagnie d’assurances lors de déplacement avec son propre véhicule.
- Avion : réglementation propre à chaque compagnie qui doit être avertie 1 à 2 mois avant le départ ; les bouteilles sont fournies par la compagnie.
- Bateau : le patient peut emporter son O2 pour une traversée des eaux territoriales françaises. Hors de France, voir avec la compagnie maritime.

Se renseigner ?

ARARD : ZAC des Balarucs 84510 CAUMONT

Tel : 0490212301 Fax : 0490212300

Site internet : http://www.arard.asso.fr

Résumé par Jean-Luc VIDAL relu par Gilles PELISSOU

P.-S.

31/10/08 : A la suite d’un accident grave survenu à l’hôpital de Creil, l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) rappelle les consignes de sécurité relatives à l’utilisation de bouteilles d’oxygène à usage médical avec robinet manodétendeur intégré.

En savoir plus :
- Point d’information : bouteille d’oxygène à usage médical, Afssaps (24 octobre 2008)

- Consignes de sécurité relatives à l’utilisation de bouteilles d’oxygène médicinal 31/10/2008 - L’OFFICIEL DU MÉDICAMENT / Recommandations Source : Afssaps (24 octobre 2008)

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